vielles maisons

 

 Chantait très justement Marie Paule Belle, il y a quelques années (sur des paroles de Françoise Mallet-Joris).

 

Maryse a choisit de vivre à Saint Antoine l’Abbaye et elle ne regrette pas son choix. D’après le discours de Madame la Maire lors de vœux de janvier dernier, des dizaines de personnes en auraient fait autant.eco hameau la chabeaudière
Ce joli village médiéval, classé parmi les plus beaux villages de France, n’est pas un décor de théâtre pour touristes, même si ceux-ci viennent en nombre le visiter et assister aux fêtes médiévales et autres festivals qui s’y organisent. Il garde son authenticité de territoire et offre à ses habitants outre les commerces de base (épiceries, pharmacie, boulangerie, cafés-poste,…) nécessaires à la vie de ses habitants, une vie associative florissante et il y en a pour tous les goûts… Maryse a dû faire des choix : pour garder la forme, elle a commencé par s’inscrire à la GV (« gymnastique volontaire », mouvement sportif et humaniste créé à la fin du XIXe siècle, prônant la solidarité plutôt que la compétition). Puis, pour ne pas rouiller sa plume et s’exprimer en groupe, elle s’est inscrite aux ateliers d’écriture ouverts à tous, de l’association au très joli nom, « Encres fuschines », ainsi qu’à la médiathèque au centre du village. Se promenant dans les sentiers, elle a rencontré des personnes qui vivent dans l’éco-hameau de la Chabeaudière et qui ont construit leur maison en auto-construction ou avec les procédés modernes  de construction écologique proposés par les artisans du village et des environs. Certains lui ont également proposé une réunion autour de « Saint-Antoine Transition » qui permet des échanges entre personnes intéressées par des idées solidaires comme le co-voiturage, le prêt de fournitures de bricolage et autres idées pour se rendre service entre voisins. Tenter de vivre en harmonie avec la nature, n’exclut pas l’harmonie avec les habitants du village y compris les plus anciens qui pratiquent encore la « mondée » (ces réunions en soirée où l’on épluche les noix à coups de petits maillets et où l’on écoute chansons et histoires du pays). A la foire de la Truffe, elle a goûté quelques spécialités du pays et se prépare au prochain « bal folk » ainsi qu’au Festi-fève, organisé par des jeunes en formation au « bien vivre ensemble » qui aura lieu en avril prochain à la Communauté de l’Arche. Elle ajoute que toutes les personnes croisées dans les rues du village la saluent chaleureusement : « ça change de la ville où les regards sont fuyants et les visages renfrognés » dit-elle en riant ! Non, vraiment, on ne risque pas de s’ennuyer dans les « p’tits patelins » en Isère. Mais ne le dites à personne, sinon il y aura trop de monde !   
Francoise Daudeville
février 2014
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